Burkina : signature d’un pacte national pour l’indépendance de la justice
Un pacte national instaurant la séparation stricte des pouvoirs entre exécutif et judiciaire a été signé samedi au Burkina Faso, où la justice a subi durant 27 années la pression du régime du président déchu Blaise Compaoré.
Les magistrats du parquet ne doivent en aucun cas subir des pressions ou des influences de leur hiérarchie dans le cadre du traitement des dossiers dont ils ont la charge, peut-on lire dans le Pacte national pour le renouveau de la justice, signé notamment par le président Michel Kafando, le Premier ministre Isaac Zida, la société civile et les autorités coutumières et religieuses.
Ce texte demande également une réforme du Conseil supérieur de la magistrature en vue de le rendre indépendant et autonome. Il prévoit des sanctions disciplinaires et pénales contre les magistrats qui ne respecteraient pas leur serment.
Le document d’une vingtaine de pages a été signé au cinquième et dernier jour des états généraux de la justice, débutés mardi, auxquels environ 2.000 personnes ont participé.
Saliou Cissé