Ce mardi 31 mars 2015 marque la date butoir que les parties se sont fixée pour parvenir à un accord.

« Il y a toujours des points difficiles. Nous travaillons très dur pour les résoudre, nous allons travailler tard dans la nuit et demain, avec l’objectif de parvenir à quelque chose« , a déclaré lundi soir le secrétaire d’Etat américain John Kerry sur la chaine américaine, CNN.

L’Iran et les grandes puissances sont en discussion depuis un an et demi pour parvenir à un accord sur le nucléaire iranien et mettre un terme à 12 ans de tensions.

– Des points essentiels de désaccord –

Le but de l’accord est d’empêcher l’Iran de chercher à se doter de la bombe atomique en contrôlant étroitement son programme nucléaire, dont Téhéran soutient qu’il est purement civil, en échange d’une levée des sanctions internationales imposées à la puissance chiite depuis des années.

Le premier point de désaccord est lié à sa durée.

Les grandes puissances souhaitent un cadre strict de contrôle des activités nucléaires iraniennes, surtout dans le domaine de la recherche et du développement, sur au moins 15 ans, mais l’Iran ne veut pas aller au-delà de 10 ans.

La levée des sanctions de l’ONU est aussi un autre point de désaccord.

Les Iraniens voudraient voir dès la conclusion d’un accord l’annulation des sanctions économiques et diplomatiques, jugées humiliantes alors que les grandes puissances souhaitent leur suspension et une levée plutôt graduelle.

Les Israéliens s’opposent fermement à la signature d’un accord avec l’ennemi iranien qui constitue à leurs yeux une grave menace pour la paix et la stabilité de la région.

Les pourparlers se poursuivront ce mardi, mais un échec à minuit ne signifierait pas de facto la rupture et la fin de toutes les négociations, soulignent toutes les parties en présence.

Ibou Camara