Cent vingt-neuf  ans après, la Convention franco-portugaise du 12 mai 1886 est encore dans la mémoire collective des Casamançais. Cette convention signé à Paris entre deux puissances coloniales de la Casamance a scellé le sort du Pays de Rivières dans les mains françaises sans l’avis des concernés.

Ainsi, des centaines de personnes ont rejoint le siège mythique du Mouvement des Forces Démocratiques de la Casamance contre l’oubli et pour la reconnaissance de l’Etat de la Casamance.

Les ténors du mouvement indépendantiste ont participé à la manifestation. Une place importante est réservée aux femmes et hommes qui ont marché lors de la procession pacifique sauvagement réprimée du 26 décembre 1982 à Ziguinchor pour descendre le drapeau sénégalais.

Une imposante présence des jeunes de la Casamance et de  nombreux citoyens venus de différentes villes et villages marqueront cette journée de «la mémoire».

 Un grand Hommage est rendu par les manifestants à tous les héros de la Casamance  et surtout à l’Abbé Diamacoune Senghor.

A la place d’une gerbe de fleurs une prière a été faite dans une atmosphère lourde d’émotion.

 C’est une population assoiffée de liberté qui est sortie fêter et aussi faire valoir leur droit à l’indépendance. Pour beaucoup, nul ne peut oublier cet épisode douloureux de notre histoire de la Casamance. Mais tous s’accordent ici que l’espoir est au bout du combat

ARDiallo